Dérive dans le métro parisien

jeudi 26 février 2004 (13h/15h)

 

RDV à 13h sur le quai du RER B en direction de Mitry, en tête de train

Arrivée à 13h04min

attente des personnes manquantes et décision pour savoir quelle boucle prendre suivant le protocole remis quelques minutes auparavant
>lien vers le protocole « Boucles »

notre choix: la boucle 8 et la boucle 3

décision du point de ralliement: la fac, RDV à 15h

 

Boucle 8

direction métro 1 (Château de Vincennes)

> escalier pour sortir et prendre la correspondance
> slalom entre les flux de personnes qui s'entrecroisent aux sorties des différents RER
> franchissement du passage entre RER et métro (il faut montrer patte blanche)
> tapis roulant: rester immobile contrairement aux nombreuses personnes qui nous dépassent sans prêter attention
> escalier mécanique: en haut nous nous sommes perdus de vue, je marchais en vue d'un seul objectif rejoindre le quai du métro 1 sans prêter attention à ce qui m'entourait, recherche des autres qui s'étaient hasardés dans un passage à côté de l'escalier pour écouter un concert de musique classique (violons)
> reprise de notre quête, nous arrivons sur le quai, attente du métro
> monde mais pas la foule des grands jours, intérieur lumineux
> peu de flux entrant et sortant
> descente à l'arrêt Bastille au grand air pur de Paris, grand soleil, des bateaux sur l'eau de la Seine

direction métro 8 (Balard)

> du monde dans les couloirs mais pas de gêne pour la marche
> à chaque escalier, affiche publicitaire qui nous informe que prendre des escaliers est bénéfique à notre santé et la marche aussi
> attente du métro sur le quai, trop de monde, serrés comme des sardines
> le flux entrant de personnes est plus important que le flux sortant
> descente à l'arrêt République: libération

direction métro 11 (Châtelet)

> plus de monde dans les couloirs que précédemment, toujours les mêmes affiches de pub
> toujours la même odeur venant de la croissanterie: cela ne sens pas bon, cela est même écoeurant
> le flux de personnes est trop important pour descendre sur la quai du métro, il faut attendre
> personne sur la quai
> un ballon vole dans les airs
> du monde, allez on fait encore les sardines
> toujours le flux entrant > au flux sortant
> descente à l'arrêt Châtelet

 

Boucle 3

direction métro 7 (La Courneuve)

> tapis roulant, ne plus bouger et se reposer
> arriver à la fin, tout droit petite photo pour la route
> demi-tour car nous nous sommes trompés de sens
> re-tapis roulant, ne pas courir, se faire bousculer
> escalier exigu et mécanique, ne pas se mettre au milieu s'il-vous-plaît
> pas beaucoup de monde sur le quai
> attente du train qui est passé juste avant que nous ne soyons là
> petite photo pour patienter
> le voilà
> 2 stations à passer avant de descendre, pas beaucoup de flux et de reflux de passagers
> descente à l' arrêt Pyramides

direction métro 14 (Bibliothèque F. Mitterand)

> sortie correspondance, couloir et escaliers non-mécaniques
> les lumières ressemblent à un dragon dont le ventre cours le long des couloirs du métro
> c'est très propre et neuf, mais l'odeur laisse à désirer (égoûts)
> marche sur le pont: vue imprenable sur les arcades de verre du métro 14
> vite il arrive!
> portes autotmatisées: allez-y messieurs, dames!
> très lumineux et propre
> peu de monde
> descente au prochain arrêt Châtelet les Halles

retour à Fontenay-aux-roses par le premier RER B vers 15h

notre groupe: Mme Karen O'Rourke,
Stéphanie Caramia,
Chanhthaboutdy Somphout,
Amandine Cimador,
et Amandine Dessolier.


« Cette expérience fut des plus agréables, rythmées de musique et de personnes en mouvement...
L'intemporalité s'est néanmoins installée dans cette errance au sein du métro parisien. Le fait que nous soyons restés dans un espace spécifique, quasiment sans aucunes lumières naturelles provenant de l'extérieur, ainsi que l'aseptisation des néons présents, nous a placé dans un état de perte totale de tous repères temporels. » Cimador Amandine

« J'ai beaucoup apprécié cette journée, nous avons bien rigolé... de plus le fait que des évênements imprévus soient intervenus lors de notre dérive, telle la mélodie de Pachembel dans le métro par exemple, nous a montré à quel point ça pouvait perturber l'ordre urbain; personnellement j'ai trouvé ça très impressionnant le fait de rencontrer tout un orchestre dans le métro, c'est assez rare et c'est tombé pile poil sur notre dérive... le fait aussi de réécouter nos voix enregistrées après la dérive et le bruit du métro nous a fait revivre ce moment inoubliable (surtout en regardant les photos), nous en rigolions encore... j'ai trouvé que cette journée était une très bonne expérience. » Caramia Stéphanie

« Ce fut une très belle dérive au coeur de Paris. Le monde soutérain est une autre vie, comme le jour et la nuit, la surface de Paris et son sous sol sont complètement différents. Le ciel que l'on voit est empli de béton,dur, froid et morne. Le snobisme est présent dans tous les regards.
On se perd, aucune indication naturelle n'est là pour nous guider. Seuls les panneaux nous conduit dans ces couloirs interminables. La polution visuelle est partout, elle dévore nos envies. L'espace soutérain est devenu un espace publicitaire. La dérive est une façon de nous montrer cette envahisseur muet, ouvrir nos yeux sur notre entourage. » Chanhthaboutdy Somphout